J'ai menti...
Bonjour à toutes et tous.
Pour faire suite à la vidéo postée tantôt sur Youtube, je laisse cet article qui va de paire, puisqu'il vient à la suite de compréhensions récentes.
Oui, je passe aux aveux. J'ai menti.

Je vous dois la vérité. J'ai été malhonnête...
J'ai certes traversé pas mal d'épreuves et de moments troubles, oui... j'ai des témoins.
J'ai vécu des émotions qui m'ont fait mal, certain(e)s le savent bien.
J'ai pris le taureau par les c...ornes et j'ai avancé. Ça n'a jamais été sans mal. Mais je m'en suis relevé. Et c'est ce qui compte... mais j'ai menti.
J'ai menti quand j'ai dit que j'avais affronté les épreuves seul... quelque part, c'est faux. Il y a souvent eu quelqu'un ou quelqu'une pour me soutenir même de loin.
J'ai menti quand je suis resté calme alors que tout en moi criait à la révolte, quand il était temps de poser des limites et que je ne l'ai pas fait.
J'ai menti quand j'ai gardé pour moi certains mots, certaines paroles alors que je n'avais qu'une envie : les hurler.
J'ai menti quand j'ai refusé d'envoyer des textes pourtant pas mal écrit juste pour éviter d'envenimer une situation... dans laquelle je n'étais pas d'ailleurs.
J'ai menti quand je suis resté stoïque alors que je crevais d'envie d'être enflammé.
J'ai menti quand j'ai laissé la porte se fermer sans y mettre le pied, disant que c'était pour un bien et que ça ne me faisait plus rien à la longue.
J'ai menti quand j'ai refusé de dire, d'agir selon ma vérité.
J'ai menti aussi en disant que la vivais cette vérité. Car j'ai menti en parlant de mes victoires la tête haute... alors que j'étais moi-même le premier effrayé par ce qui venait de se passer.
Et pire encore, j'ai menti quand je n'ai pas répondu à cette question qui m'a été posée... alors que la réponse me brûlait les lèvres et le palais.
J'ai menti quand j'ai mis de côté certains aspects de ma personnalité par « manque de temps », reléguant certaines passions dans les fonds de tiroir pour ne pas en être encombré.
J'ai menti quand j'ai souri alors que je voulais pleurer.
J'ai menti quand je suis parti alors que je voulais rester.
J'ai menti quand parfois je suis resté alors que je voulais partir.
J'ai menti quand j'ai refusé de voir ce qui était sous mes yeux. Quand j'ai pris des décisions qui n'étaient pas moi... et que je me suis caché sous des prétextes, derrière un respect des autres quitte à m'oublier moi-même.
J'ai menti quand j'ai dit que je ne voulais plus de fil à la patte, j'ai donné raison à des dires qui n'étaient pas de moi et qui ont façonné ma vision de l'instant contrôlant de fait ce que je me suis refusé à moi-même : le bonheur simplement.
J'ai menti quand j'ai fermé mon cœur pour éviter qu'il meurt, alors qu'il brûlait fort à l'intérieur.
J'ai menti quand j'ai « refusé » de voir la vérité des autres. Un cylindre n'est ni un rectangle, ni un rond... mais les deux sont vrais selon comment on regarde.
J'ai menti quand j'ai reproché n'avoir pas reçu d'aide alors que ce jour précis je l'ai refusé car je souffrais trop dans ma perception pour accepter cette main tendue... et celle demandée en renfort.
J'ai menti quand j'ai dit que je n'avais besoin de personne, que je m'en sortais seul, que je vivais et que je désirais partager ce que j'étais devenu. Alors qu'en fait, comme tout le monde, j'ai aussi besoin de me sentir soutenu dans mes tempêtes aussi bien que dans mes victoires. Et que mon envie profonde était de soutenir et d'encourager quelqu'un au quotidien. Mais j'ai menti en parlant à travers le miroir.
J'ai menti quand j'ai laissé mon mental juger la vérité des autres alors que dans leur regard, c'était la mienne qui était fausse.
Pourquoi ai-je fait ça ?
Certains de dire par peur de perdre. D'autres répondront pour manipuler ou bien d'autres choses encore...en variant le ton, par exemple tenez...(Edmond Rostand, la tirade des nez)
Non, la vérité est plus sournoise encore que ces suppositions. La vérité, je l'ai dit, je vous la dois, la voici.
La vérité, c'est que je me mentais à moi-même. Pas par peur de perdre quelqu'un ou quelque chose... non. C'est encore plus con... Je me mentais à moi-même parce que dans le fond, j'avais peur de moi. Peur de ce que je peux être, dire, faire, penser... Peur non pas de blesser ( car j'ai compris comment les blessures fonctionnent depuis un petit moment) mais peur simplement de recevoir si je demandais, peur d'être vu pour ce que je suis, peur comme l'enfant que j'étais et qui étais jugé, raillé et quelques fois frappé ( pas dans le cercle familial, je précise).
Je sais, c'est stupide. Certain(e)s d'entre vous qui posez vos yeux sur ces mots me connaissent plutôt bien désormais et vous savez pour la plupart ce qui fait que nous nous connaissons. Alors pourquoi me mentir ? Pourquoi refuser d'être authentique ? Pourquoi avoir peur à ce point d'avoir ? Car là est la plus profonde des questions de cet article.
Je croyais autour de moi certaines personne en fuite... mais à bien y regarder, c'est bien moi qui me fuyais moi-même. Comment quelqu'un pourrait-il rester dans ces conditions ?
Je reste donc là, disons le comme un con, avec désormais beaucoup de réponses et bien plus de questions...
Mais je sais une chose, au train où vont les jours, si la question revient, je n'aurai plus d'hésitation. Je dirai clairement ma réponse, celle qui fait qui je suis et qu'elle choque... eh bien, tant pis !
Je sais que cette vérité surprendra ceux qui la croisent. Car un mensonge à soi-même reste un mensonge.
J'ai vu passer cette phrase qui m'a beaucoup aidé lors de la rédaction de cet article : « On peut cacher ou taire ses émotions et ses sentiments... mais on ne peut s'empêcher de les ressentir. »
Namasté.