Lettre à mes Frères non biologiques

Lettres à mes « Frères non biologiques »

Bonjour tous, frères que je connais pas encore...

Vous avez vécu jusqu'ici dans un monde que l'on qualifie de patriarcal dans lequel les Hommes que vous êtes sont formatés à être invulnérables, forts, déterminés, supérieurs... et tellement d'autres choses encore.

Mais combien d'entre vous, d'entre nous, sont opposés à cela dans leur for intérieur ?

Combien d'entre nous souffrent en silence ? Cachent leurs larmes ? Masquent leurs blessures derrière des faux-semblants destructeurs ? Les noient dans les addictions comme le travail, l'alcool, le tabac, la drogue, le sexe, etc ? Combien s'y perdent ? Brisant ce qui leur est le plus cher à grands coups de mensonges envers eux-mêmes pour éviter de souffrir plus encore ?

Ne répondez pas... je le sais. Je connais la réponse à chacune de ces questions. Je suis un d'entre vous. Je suis un Homme « des temps modernes » comme le mimait Chaplin. Boulot, métro, dodo.

C'est ce que la société toute entière m'a enseigné pendant toute ma vie par tous les leviers possibles... Jusqu'à cela me brise tellement fort que je décide de réagir. Mais il m'a fallu passer par des douleurs intenses et des reset complets de mon existence. Je n'en regrette pas une, soyez-en sûrs. J'y ai énormément appris : sur moi. Et ma vision du monde en a été bouleversée.

J'ai reconstruit l'être anéanti que j'étais, pas à pas mais cela n'a été possible que grâce à certaines rencontres. J'ai appris surtout à casser l'armure, à laisser s'exprimer qui je suis, dans toute mon entièreté.

"et je cris mon Yawp barbare sur le toit du monde. 

YAWP!"

Le cercle des poètes disparus. 

Je vous invite donc, à arpenter ce chemin salvateur en ma compagnie. Je vous envoie ce texte comme un appel, un cri de ralliement pour que nous nous retrouvions, en nous et ensemble. Pour que nous laissions libre voie à nos voix, enfin. Et que par nos nouvelles versions de nous, nous aidions demain à être réellement égalitaire entre les genres. Pour que demain, enfin, nous soyons ouverts à être sensibles et que nous ne détruisions plus les femmes sacrées qui nous entourent par formatage sociétal désuet. Il est temps de briser nos chaînes masculines pour briser les leurs. Il est l'heure de partager... à part égale toutes les forces, les sensibilités, les missions, devoirs, plaisirs en toute conscience de qui nous sommes, chacun et chacune.

Il y a de plus en plus de cercles de femmes et c'est heureux... Alors, maintenant, occupons-nous de nous Messieurs.

Je vous appelle, Ô vous tous, puissiez-vous paraître à mes côtés. Faisons briller qui nous sommes au fond de nous. Acceptons notre réalité.

Namasté.